Capacités d’infiltration des eaux pluviales

CAPINFTAL : évaluation de l’infiltration dans les techniques alternatives de gestion des eaux pluviales

Les objectifs du programme

Acquérir des références régionales sur la vitesse d’infiltration réelle dans ces aménagements pour différentes situations de terrain et diffuser les résultats aux acteurs de la gestion de l’eau et de l’aménagement.

Le contexte

Dans les projets d’aménagements urbains, les modes de gestion des eaux pluviales ont évolué pour favoriser l’infiltration au plus près des surfaces imperméabilisées. Les techniques alternatives utilisées à cet effet (noue, bassin paysager, etc.) ont plusieurs atouts en matière d’environnement, de biodiversité, de réduction des risques, de préservation de la ressource, d’économie et d’éducation à l’environnement et aux risques naturels.

Cependant, plusieurs questions subsistent quant à leur efficacité en Haute-Normandie : perméabilité du sol globalement faible sur les plateaux mais très variable, durabilité dans le temps notamment vis-à-vis du colmatage, contexte karstique, etc.

Pour aider au développement des techniques alternatives basées sur l’infiltration, un programme de mesures a été réalisé pour acquérir des références précises sur la capacité d’infiltration réelle d’objets existants depuis plusieurs années sur les sols limoneux profonds de la région. Noues et bassins d’infiltration ont ainsi été testées.

Principaux résultats

Les principaux enseignements de ce travail sont :

Méthodologie : différentes techniques de mesure de l’infiltration dans des aménagements existants ont été comparées dans les noues et les bassins d’infiltration. Il en ressort qu’il faut privilégier les méthodes de mesure globales de l’infiltration à l’échelle de l’aménagement, qui sont plus fiables que les mesures locales.
Résultats des mesures : les vitesses d’infiltration globales mesurées tendent vers des valeurs comprises entre 1 et 50 mm/h environ, avec des variations selon les aménagements testés.
Valorisation des résultats : les données acquises lors des mesures ont permis de modéliser le fonctionnement d’aménagements d’infiltration sur des chroniques de pluie de 10 ans, afin d’évaluer notamment leur fréquence de débordement. Ces connaissances sur le fonctionnement des techniques alternatives existantes devraient permettre d’optimiser la conception et le dimensionnement des aménagements futurs.